Don de sang au Mali : l’enjeu du volontariat

Par kibaru

À l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang célébrée hier, les autorités sanitaires maliennes ont souligné la mobilisation du pays tout en rappelant les défis persistants.

Le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a collecté 59 418 poches de sang en 2021, selon ses rapports officiels . Cependant, seuls 21 % de ces dons étaient bénévoles, les restantes provenant de dons familiaux ou de compensation, en décalage clair avec la recommandation de l’OMS de viser un taux de dons volontaires entre **80 % et 100 %**.

Dans les régions hors de Bamako, notamment à Ségou, les dynamiques sont similaires : environ 24 % de dons volontaires et 76 % de dons familiaux, avec une insatisfaction de 37 % des besoins transfusionnels dans les zones rurales.

Le ratio national reste également faible, à 5,2 unités collectées pour 1 000 habitants, loin de la norme régionale recommandée de 10 unités par 1 000 habitants.

La sécurité du sang soulève des inquiétudes : des études menées entre 2015 et 2019 révèlent une prévalence notable de marqueurs infectieux tels que VIH (3 %), hépatite B (15,5 %), hépatite C (1,7 %) et syphilis (0,1 %) dans les dons, particulièrement parmi les donneurs familiaux et de première fois, ce qui plaide en faveur d’un recrutement accru de donneurs réguliers.

Malgré ces limites, la tenue hier de collectes à Bamako et dans des villes comme Nara, Kayes et Sikasso — soutenues par le CNTS, le ministère de la Santé, l’OMS et les FAMa — témoigne d’une volonté de promouvoir le volontariat. Le thème de la journée, « Donnez du sang, donnez de l’espoir », a été repris par plusieurs médias nationaux et centres communautaires.

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